Исторически речник на свободата (книга на френски език)
Collectif (автори)
Georges Bischoff | Nicolas Bourguinat (редактори)
Издателство: | Nouveau Monde |
Език: | френски език |
Раздел: | История, археология, краезнание |
Етикет: | европейска история |
Мека корица, среден формат | 919 стр. | 954 гр.
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Opus magnum
Dictionnaire historique de la liberté
Comme le bonheur, la liberté est une idée neuve. Elle se vit au présent. On la remet continuellement sur le métier, à l'interface de la philosophie qui en établit les principes et du droit qui en définit les modalités. On la veut universelle, on la croit intemporelle mais on sait que ce n'est pas le cas.
Est-elle, pour autant, un objet d'histoire? Les mots sont une chose, leur application une autre. « Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du Ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison », écrit Diderot sous l'entrée « Autorité politique » de ['Encyclopédie. Aux historiens de montrer comment s'articulent les institutions et les pratiques qui permettent, accompagnent ou contrarient l'exercice de cette valeur suprême.
Le Dictionnaire historique de la Liberté se propose de sérier les thèmes et les moments de cette histoire dont l'Europe a longtemps été le foyer. On y trouvera des exposés de synthèse, des notices ponctuelles et des exemples. S'il ne prétend pas à l'exhaustivité, impossible à l'ère du numérique, il n'en a pas moins l'ambition de donner au lecteur les références dont il a besoin.
Cette entreprise n'a pas d'équivalent ailleurs. Elle est l'œuvre d'une équipe de l'université de Strasbourg et se réclame de l'esprit de Marc Bloch et de Lucien Febvre, ses grands devanciers.
Anarchisme, Bikini, Christiania, Charlie Hebdo, Franchises, Garibaldi, Presse, Servage, Summerhill... parmi 350 entrées.
Georges Bischoff et Nicolas Bourguinat sont professeurs d'histoire (médiévale pour le premier, contemporaine pour le second) à l'université de Strasbourg. Tous les contributeurs du dictionnaire enseignent dans cette même université.
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PRÉFACE
UN DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE LA LIBERTÉ, POURQUOI ET COMMENT?
La liberté n'a pas d'histoire mais les historiens s'intéressent beaucoup à elle, et les bibliographies débordent de références qui s'y rapportent. Cette relation - privilégiée - s'opère à grand renfort d'affirmations. En décembre 2005, dix-neuf maîtres de la discipline interpellaient les pouvoirs publics sous le drapeau «Liberté pour l'Histoire » : « Dans un État libre, écrivaient-ils, il n'appartient ni au Parlement ni à l'autorité judiciaire de définir la vérité historique. » À la même époque 12006], les Cahiers d'Histoire sociale prenaient le titre Histoire & Liberté tout en gardant le cap qu'ils avaient suivi jusqu'alors, l'étude des utopies révolutionnaires et de leur expression politique. Le concept invoqué ressortit à la fois d'un projet - la liberté se conçoit comme avènement - et d'un statut revendiqué par l'historien.
La formule de Lucien Febvre «une histoire qui sert est une histoire serve» (1919) a aujourd'hui valeur de dogme. C'est le «serment d'Hippocrate » du métier d'historien. On peut la mettre en parallèle avec l'épitaphe de Marc Bloch, «Dilexit veritatem» («Il a aimé la vérité»), pour en situer les enjeux. Mais il n'est pas inutile de rappeler les mots d'un de leurs familiers, l'écrivain Léon Werth : « Si tous les historiens nous révélaient ce qu'ils ignorent, que nous en saurions davantage ! »
En effet, la liberté est un terrain en friche, et il n'existe pas de livre qui s'attache au sujet dans toute son étendue, si ce n'est sous l'angle de la philosophie - et encore -, ou sur le mode des morceaux choisis, à l'instar de [Anthologie mondiale de la liberté préparée sous la direction de Jeanne Hersch sous le titre Le Droit d'être un homme (UNESCO, 1968). C'est un produit « générique », une étiquette. Les rares ouvrages qui invoquent le syntagme Histoire de la liberté en infléchissent le sens ou le cantonnent dans un domaine restreint. Ainsi le recueil posthume de Lord Acton 7??e Historyof Freedom and other essays, paru en 1907, plus proche de la controverse et de l'apologétique, ou, dans un domaine totalement différent, l'essai de Peter Blickle au sous-titre prometteur, Von der Leibeigenschaft zu den Menschenrechten. Eine Geschichte der Freiheit in Deutschtand, publié en 2003, qui traite de l'abolition du servage médiéval et se garde bien de généraliser son propos: «une histoire», et non «/'histoire», dans un espace clairement délimité -l'Allemagne. Cueillis parmi des centaines d'autres, ces exemples invitent à la circonspection, soit par excès, soit par défaut.
Un objet historique mal identifié
En proposant ce Dictionnaire historique de ta Liberté, l'équipe de recherche en sciences historiques de l'Université de Strasbourg (EA 3400 ARCHE Arts, civilisation et histoire de l'Europe) et les historiens et historiens d'art qui lui sont associés affichent des ambitions apparemment hors de portée et s'engagent dans une entreprise qui requiert autant d'ingénuité que d'audace.
Dans son acception moderne, la liberté procède d'une définition qui lui a été donnée par les Lumières et qui parcourt les volumes de [Encyclopédie. Diderot l'expose, par exemple, à l'article «Autorité politique» :
Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du Ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison.
Il s'agit donc, d'abord, d'un absolu irréductible, dont la mesure est l'individu. Pour les Occidentaux du xxie siècle, cette définition s'inscrit dans une filiation évidente, tout au moins en apparence : la Déclaration des Droits de la Virginie (12 juin 17761, la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen (26 août 1789], la Déclaration universelle des Droits de l'homme (10 décembre 1948] et la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'homme et des libertés fondamentales (4 novembre 1950). Ses corollaires sont la démocratie représentative, la faculté de s'exprimer, de circuler, de s'associer et d'agir sans entraves à condition de reconnaître à chacun ces mêmes droits garantis par la loi. Mais cette généalogie est plus complexe, en amont et en aval, et ne rend pas compte de toutes les dimensions du sujet. En effet, la liberté est une valeur commune qui peut être attachée à une collectivité et à un espace. Les concepts d'indépendance et de souveraineté en sont le cœur.
La question centrale est donc « liberté de qui ? » et « liberté de quoi ?». Le pluriel « libertés » y apporte une réponse partielle, sur le mode de la restriction. Au Moyen Âge, par exemple, il est synonyme de privilèges et renvoie à des concessions octroyées à un groupe par un pouvoir souverain considéré comme la source de tout droit. Un système inégalitaire peut s'accommoder d'une situation où certains peuvent être plus libres que d'autres - et L'actualité suffit à le montrer jouraprèsjour. Confronté à la relativité des choses, l'impératif kantien n'est pas vraiment opérationnel même s'il indique la direction souhaitée : il est lui-même un produit du temps. C'est donc à l'historien qu'il revient de donner les repères qui permettent de le situer et de carto-graphier son environnement historique, car c'est bien là que se trouve sa substance.
Les faits de liberté
Comme son nom l'indique, le Dictionnaire historique de la Liberté s'intéresse avanttout à l'historicité de celle-ci. Ily a des faits de liberté, c'est-à-dire des situations qui se jouent dans l'instant et dans la durée, font intervenir des acteurs et se traduisent par des rêves, des comportements, des nouveautés, des avancées et des échecs, par une mémoire, des lieux, des objets, des images. Aussi retiendra-t-on d'abord, c'est entendu, des affirmations, théorisées, portées par des principes philosophiques, établies par des lois; ensuite, une dynamique, qui se traduit par des actes (événements, changements de régime, etc.) ; enfin, un exercice effectif dans un cadre « politique », à l'interface de l'individu et de la collectivité ; des pratiques, des usages, des normes vécus au quotidien ; des limites et des contrariétés, accidentelles ou provoquées.
L'espace retenu est celui de la civilisation européenne (et, partant, ses extensions au Nouveau Monde, à l'outre-mer, et dans le cadre de la mondialisation]. L'esclavage intéresse le sujet par les débats qu'il suscite, par une législation ou des pratiques - de l'institutionnalisation à l'abolition -, et peut apparaître ici comme un révélateur.
Le temps
Si l'on s'en tient à [Invention de la Liberté telle que l'a décrite Jean Starobinski dans un essai fameux (Skira, 1964] ou Aux Sources de la Liberté, telles que les a explorées Édouard Herriot (Gallimard, 1939], la chronologie de ce dictionnaire devrait se focaliser sur une période d'avènement et de consolidation, et se fixer encore davantage sur les États qui en ont été le théâtre, autrement dit sur l'Europe moderne et contemporaine. Mais ce n'est pas la perspective retenue. En effet, il est impossible de faire l'impasse sur la genèse des idées et des institutions qui se sont épanouies à partir du xvme siècle et sur les héritages revendiqués - ou rejetés - par leurs protagonistes. Les références à l'Antiquité, qui sont omniprésentes et nourrissent la civilisation de l'Europe, doivent être prises en compte à la place qui leur revient : ainsi la Germania de Tacite dans la formation d'un mythe national allemand à partir du milieu du XVe siècle, ou les figures de Brutus ou de Spartacus érigées en modèles ; les mots agora ou forum font partie d'un vocabulaire récurrent et presque magique. Le Moyen Âge et les premiers Temps modernes jouent un rôle fondateur, tant par leur apport institutionnel que par les confrontations qui s'y enracinent : les notions de contrat, de réforme et d'hérésie en témoignent amplement. Les mots s'usent ou rajeunissent selon les cas : Charte peut désigner aussi bien un acte de l'autorité qu'un acquis arraché à celle-ci. Il leur arrive de changer de sens, comme Libération, initialement réservé au domaine financierou au domaine pénal, qui s'applique à la délivrance d'un pays à partir de la Grande Guerre puis finit par désigner tout processus d'émancipation par les armes.
Un dictionnaire sans précédent
Le présent Dictionnaire ne s'adresse pas exclusivement aux historiens. Il vise un public cultivé à la recherche d'informations et de références, sans tomber dans l'érudition ou l'exhaustivité. Son créneau a été délimité de manière à ne pas faire double emploi avec les manuels et les encyclopédies disponibles jusqu'à présent. En ce début du xxie siècle, la lexicographie est entrée dans une phase inédite avec la multiplication des ressources en ligne, sur le modèle de Wikipédia : les connaissances s'accumulent à une vitesse impressionnante, et il peut être difficile de séparer le bon grain de l'ivraie. Le livre papier se recentre sur d'autres formules, avec des dictionnaires d'auteurs, souvent pourvus de l'épithète «amoureux», ou, en lisière du champ pédagogique, les modes d'emploi simplifiés destinés à instruire et à rassurer des lecteurs supposés ignares, les « nuls».
Le genre du dictionnaire historique mérite une attention particulière. Il existe d'excellentes publications consacrées à de grands moments d'histoire - on pense à ta Révolution française, à la Résistance, aux différents conflits -, à des personnages - Napoléon, Jeanne d'Arc... -et à des lieux, villes, régions ou pays. Les concepts et la terminologie afférente sont correctement balisés dans les ouvrages généraux bien qu'on retienne le plus souvent leur acception théorique au détriment des aspects plus concrets. Le modèle le plus achevé est l'entreprise menée entre 1972 et 1997 sous le titre Geschichtliche Grundbegriffe : Historisches Lexikon zurpotitisch-sozialen Sprache in Deutschland [Les concepts de base : dictionnaire historique de ta langue politique et sociale en Allemagne) par une équipe d'historiens dirigée par Otto Brunner [1898-1982], Werner Conze (1910-1986] et Reinhart Kosetleck [1923-2006). Ce dictionnaire monumental, fort de sept gros volumes de 9 000 pages, identifie 122 termes dont il propose une mise en perspective historique en les définissant rigoureusement, en analysant leurs sources et en suivant leur mise en œuvre. Un index de 2000 pages permet de retrouver les éléments factuels et leur chronologie en partant des occurrences des différentes langues retenues et en renvoyant aux corrélats: Liberté apparaît naturellement sous l'entrée Freiheit dans le tome correspondant, mais aussi sous Liberalismus et dans d'autres notices. La terminologie et les citations françaises correspondantes recoupent près de U0 pages d'index (p. 1651 -1787 du vol. 2 du t. 8), à côté de l'allemand, du grec et du latin, de l'anglais et d'autres langues.
Les objectifs du Dictionnaire historique de la Liberté sont plus proches de ceux des recueils évoqués plus haut, notamment du Dictionnaire historique de ta Suisse paru entre 2002 et 2014-, mais doivent ' beaucoup aux recherches scientifiques comme celle qui vient d'être citée. Les notices ont été sélectionnées en fonction de leur pertinence : les «incontournables» cohabitent avec des synthèses et des entrées ponctuelles choisies en fonction de leur exemplarité ou de leur originalité. Des indications bibliographiques et des renvois permettent d'approfondir le sujet.
Il n'était pas question pour nous d'ajouter un dictionnaire des doctrines philosophiques à ceux qui existent déjà mais il convenait de situer LAnarchisme, le Libéralisme ou le Marxisme dans leur environnement effectif. De même, il ne semblait pas opportun d'amasser une collection de notices sur les idées d'émancipation ou de réaliser un panorama complet des résistances, des révolutions et des révoltes tout au long de l'histoire. Il n'est pas davantage nécessaire d'élever un panthéon de papier à la gloire de grandes figures libertaires ou de tracer une promenade imaginaire à travers des lieux de mémoire en visant à l'exhaustivité.
Le Dictionnaire historique de la Liberté a donc fait des choix parmi les lieux, les événements, les personnages. Use veut avant tout un outil d'intelligibilité et une introduction historique d'un sujet en lui-même inépuisable. On pourra le considérer comme une première approche de ses matériaux et de son historiographie, et comme un observatoire sémiologique des mots, des concepts et des usages constitutifs de la Liberté, en prenant soin de les situer dans leur temporalité. Enfin, on y verra aussi le fruit d'une enquête sur l'imaginaire de la liberté (mémoire, représentations, symboles).
Élaboré dans une ville, Strasbourg, qui est l'un des plus beaux symboles de la Liberté dans le monde puisqu'elle est le siège de la Cour européenne des Droits de l'homme en même temps que la capitale parlementaire de l'Union européenne, ce livre fédère autour de l'équipe ARCHE quarante historiens de spécialités très diverses. C'est un bouquet multicolore au grand soleil de la Liberté.
Georges Bischoff
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